Le carnaval de Tournai fait partie des fêtes incontournables de la cité. À Tournai, il rime avec Laetare (réjouis-toi). À la mi-carême, les rues se colorent, se transforment ; les statues sortent leur plus beau costume et rendent hommage aux confréries ! Place à la créativité, les aiguilles des machines à coudre filent filent filent, la transformation des costumes s’opère selon le thème de l’année. Le mardi gras lance les festivités, par un hommage à notre mère carnaval ! Miss Naïade veille sur ses ouailles, et assure le bon cru de l’année. La bonne humeur et le partage sont au rendez-vous, pour le plaisir des petits et grands, car au carnaval de Tournai, c’est en famille qu’on vient déguisé !
Une tradition vieille de plusieurs siècles
La plus ancienne trace du carnaval à Tournai remonte au 15e siècle. À l’époque, durant quelques jours de folie, les vicaires de Tournai, comme ceux de tous les évêchés de Picardie et de Paris, se choisissaient un « évêque des fous », qu’ils promenaient ensuite bruyamment pendant plusieurs jours dans toute la ville. Une manière, comme dans toute tradition carnavalesque, de se moquer de l’autorité. À l’origine, cette fête était célébrée en famille par les seuls vicaires, vicariats, primetiers et petits clercs. Mais la cérémonie a connu un succès tellement grand qu’elle s’est transformée en un cortège carnavalesque.
Au 19e siècle, le carnaval était fêté dans chaque quartier de la ville. On pouvait peut-être alors dire qu’il n’y avait pas UN carnaval mais DES carnavals. Et parfois, il y avait une tentative de les unifier en un cortège, comme on les avait toujours connus et aimés à Tournai. Le carnaval commençait très tôt le matin. Les enfants étaient vêtus de loques disparates et défilaient en chantant dans la rue. Mais dès l’après-midi, le signal de mise en branle des sociétés était lancé, avec musiques et chansons du jour. La rue et les cafés étaient envahis par la foule.
Une renaissance début des années 80
Après une période de disette, le carnaval renaît de ses cendres en 1981. Rien ne peut désormais arrêter sa propagation chez les Tournaisiens et les habitants du Grand Tournai.